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Construire l’avenir : Comment la politique industrielle peut renforcer l’économie et la souveraineté du Canada

Le Canada est confronté à des défis multiples qui frappent de toutes parts, mettent en péril sa sécurité économique future et notre mode de vie. Des menaces pèsent sur notre souveraineté et notre principale relation commerciale est mise à mal. La géopolitique est en tourmente. Une pénurie de logements sévit d’un océan à l’autre et nos infrastructures essentielles sont déficientes.

La politique industrielle, par laquelle les gouvernements encouragent délibérément des activités économiques afin d’obtenir des résultats que ne produiraient pas les seules forces du marché, peut aider à relever certains des défis les plus urgents auxquels nous sommes confrontés. Mais elle ne doit être mise en œuvre que dans le cadre d’une stratégie solide basée sur des objectifs clairs, et être accompagnée d’une évaluation rigoureuse et de bonnes pratiques de gouvernance.

Le Canada revendique une longue histoire de politiques industrielles, jalonnée de succès et d’échecs. Les nombreuses leçons que l’on peut en tirer peuvent aider les gouvernements à décider quand, où et comment utiliser les leviers de la politique industrielle, et comment la mettre en œuvre de la meilleure façon possible.

RECOMMENDATIONS

Nous avons recueilli les avis et conseils d’un grand nombre d’experts, de parties prenantes et de détenteurs de droits sur une période d’un peu plus de deux ans, au cours de laquelle nous avons aussi tenu quatre ateliers.

Nous formulons les recommandations suivantes pour les gouvernements qui souhaiteraient mettre en œuvre une politique industrielle :

  1. Développer une stratégie qui identifie les objectifs prioritaires, ou « missions », et un nombre limité d’initiatives stratégiques, de projets, de secteurs et de technologies qui permettront d’atteindre ces objectifs.
  2. Analyser ce qui limite l’investissement privé dans les domaines ciblés et se concentrer sur l’élimination de ces obstacles.
  3. Examiner les politiques industrielles existantes dans tous les ministères et sociétés d’État afin d’évaluer l’efficacité de ces programmes. Le cas échéant, réaffecter les fonds aux missions prioritaires et aux programmes les plus performants.
  4. Choisir et concevoir des politiques industrielles visant à promouvoir la réconciliation économique avec les Autochtones et la pleine participation économique de toutes et tous.
  5. Mettre en place un centre d’excellence sur la politique industrielle afin d’aider les ministères à concevoir et mettre en œuvre des politiques efficaces et efficientes.
  6. Tirer parti des capacités et de l’expertise d’institutions indépendantes qualifiées, comme les sociétés d’État.

DES PRIORITÉS DE POLITIQUE INDUSTRIELLE

Alors que les gouvernements fédéral, des provinces et des territoires du Canada s’efforcent de trouver des réponses à un contexte commercial et géopolitique en constante évolution, la politique industrielle peut jouer un rôle clé dans certains domaines. Le premier ministre Mark Carney a énoncé sept priorités dans sa lettre de mandat au gouvernement en mai 2025. Plusieurs de ces priorités, comme le logement et la défense, peuvent être soutenues par la politique industrielle.

Nous proposons pour notre part six objectifs ou missions prioritaires à poursuivre dans le cadre d’une stratégie globale de politique industrielle pour le Canada :

  1. Défendre la souveraineté canadienne : renforcer la capacité de production de la défense et les chaînes d’approvisionnement nationales tout en développant les infrastructures à double usage.
  2. Diversifier les échanges internationaux du Canada : réduire la dépendance envers les États-Unis tout en diminuant les risques liés à la chaîne d’approvisionnement.
  3. Bâtir une économie durable et prête pour l’avenir : positionner l’économie canadienne de façon à ce qu’elle prospère face aux transformations structurelles qu’entraîneront les changements climatiques, la transition vers une économie à faibles émissions de carbone et l’essor de l’intelligence artificielle.
  4. Faire avancer la réconciliation économique avec les Autochtones et leur autodétermination : faire tomber les obstacles auxquels sont confrontés les communautés, les entreprises et les populations autochtones pour accéder à des capitaux abordables et participer à la vie économique.
  5. Favoriser la pleine participation économique : abolir les obstacles aux opportunités liés à l’appartenance ethnique, au sexe ou aux caractéristiques socioéconomiques, et veiller à ce qu’aucune région du pays ne soit laissée pour compte.
  6. Stimuler l’innovation pour résoudre la crise du logement : tirer parti de la préfabrication, du logement modulaire, de l’impression 3D et d’autres idées pour doubler le rythme de construction des logements.

La politique industrielle a sa place dans toute réponse crédible aux défis qui s’en viennent, mais il est essentiel qu’elle soit concentrée sur nos priorités absolues. Nous devons aussi nous aussi inspirer des leçons du passé et de l’expérience d’autres pays, afin de nous assurer que les politiques industrielles atteignent leurs objectifs sans gaspiller les ressources publiques.

Si les gouvernements mettent en œuvre de bonnes politiques, bien exécutées, le Canada pourra émerger des présents défis plus fort et plus uni.

COMMENT BIEN MENER UNE POLITIQUE INDUSTRIELLE

Le succès ou l’échec de politiques industrielles passées a largement été lié à leur conception et leur mise en œuvre. Puisqu’elles créent des conflits potentiels — réels ou perçus — entre l’intérêt public et l’intérêt privé des entreprises, les politiques industrielles requièrent un niveau supplémentaire de prudence et de diligence qui va au-delà de ce que l’on peut attendre de programmes impliquant des transferts aux individus ou vers d’autres niveaux de gouvernement.

Nous proposons un cadre pour une politique industrielle réussie qui repose sur trois éléments fondamentaux : 1) une stratégie solide; 2) une bonne gouvernance; 3) une évaluation rigoureuse (figure A).

Une stratégie solide passe par une phase de conception établissant des priorités et des objectifs clairs, une analyse des lacunes et des défaillances qui empêchent le secteur privé d’investir dans ces priorités, ainsi qu’une évaluation de l’efficacité des politiques existantes. Elle suppose également une analyse minutieuse des approches (axées sur la mission ou basée sur une technologie, par exemple) et des instruments (comme un prêt ou un crédit d’impôt) afin de déterminer lesquels seront les plus efficaces et les plus efficients pour atteindre les résultats souhaités. On devra également prévoir un plan de mise en œuvre et de suivi, et la possibilité d’ajuster les paramètres de la politique au fil du temps.

La bonne gouvernance nécessite une combinaison d’expertise, autant pour le personnel qu’à travers un réseau plus large, un alignement sur les activités d’autres niveaux de gouvernement ou de partenaires internationaux, ainsi que le choix des institutions les mieux placées pour réussir. La mise en place d’une unité centrale chargée de guider et soutenir l’élaboration et la mise en œuvre des politiques au sein du gouvernement permettrait de garantir la cohérence et l’application des meilleures pratiques.

Une évaluation rigoureuse est à la base de tous les aspects d’une politique industrielle réussie, en fournissant une boucle de rétroaction continue par laquelle les leçons apprises enrichissent les décisions futures sur la conception, le choix des instruments et la mise en œuvre. Des indicateurs de performance normalisés éclairent la prise de décision, en permettant de comparer différents types de politiques industrielles à travers les organisations chargées de les mettre en œuvre. Les évaluations peuvent également servir à communiquer les performances d’un programme à la population.

Bien que ces trois piliers soient essentiels au succès d’une politique industrielle, ils ne doivent pas avoir pour effet de limiter l’audace ou l’ambition. En fait, une analyse minutieuse pourrait montrer qu’un investissement public ciblé, à court terme, et de grande envergure produirait de meilleurs résultats économiques et sociétaux qu’une intervention limitée et graduelle, divisée entre plusieurs objectifs. Cependant, les approches audacieuses doivent être appuyées par une analyse minutieuse et communiquées clairement à la population, souvent sceptique. De telles approches doivent également être conçues et mises en œuvre en coordination avec les différents ordres de gouvernements et en collaboration avec les peuples autochtones.

Channel-Port aux Basques : Regard vers l’avenir après l’ouragan Fiona

Un nouveau visiteur de Channel-Port aux Basques, municipalité nichée entre mer et montagnes à l’extrémité sud-ouest de Terre-Neuve, ne remarquerait probablement jamais que la tempête post-tropicale Fiona est passée par là le 24 septembre 2022. Au cours des années qui ont suivi, certains quartiers de cette ville d’environ 3 500 habitants ont tout simplement été effacés. Soit les maisons ont été emportées par la mer lorsque Fiona a soulevé ces vagues violentes, soit elles ont été démolies plus tard par mesure de précaution. D’autres maisons restent vides, vouées à la démolition.

Pour les habitants de cet endroit éloigné, escarpé et offrant une vue imprenable sur la mer, cette absence est profondément ressentie. Certains habitants ont tout simplement déménagé, tandis que d’autres tentent encore de se remettre de la catastrophe. On dit que les gens ont désormais peur de l’océan, qui fait tellement partie de la vie ici.

La tempête Fiona est un autre coup dur pour une région qui avait déjà du mal à générer de nouvelles opportunités économiques. Aujourd’hui, l’accent est mis sur la reconstruction, qu’il s’agisse de logements ou de la remise en état du sentier et de la plage de Grand Bay West, très appréciés des habitants de la ville. Les travaux de reconstruction et de réparation ont alimenté l’activité économique de la région ces dernières années.

L’un des éléments stables de l’économie locale est son principal employeur, Marine Atlantique, une agence fédérale qui assure toute l’année le service quotidien de traversiers entre North Sydney, sur l’île du Cap-Breton en Nouvelle-Écosse, et Channel-Port aux Basques. En été, une liaison saisonnière avec Argentia, sur la presqu’île d’Avalon à Terre-Neuve, est assurée trois fois par semaine.

Le service de traversiers mis en place pour la première fois en 1898, a fait de Channel-Port aux Basques le principal port d’entrée à Terre-Neuve. Ce service est protégé par la constitution en vertu de la législation adoptée lors de l’entrée de Terre-Neuve-et-Labrador dans la fédération en 1949 et est considéré comme faisant partie de la route transcanadienne.

Les traversiers sont d’imposants colosses blancs issus de l’ingénierie moderne dans un paysage autrement sauvage. Ils transportent des passagers, des véhicules et des marchandises d’un côté à l’autre du détroit de Cabot, avec des remorques de tracteur garées nez à nez en leur sein.

Comme la plupart des grandes industries au Canada, le transport maritime est confronté à des changements à mesure que le monde connaît une transformation énergétique. Marine Atlantique a évalué son inventaire d’émissions et a établi une feuille de route pour parvenir à la carboneutralité d’ici 2050, en insistant sur la réduction de la consommation de carburant de ses traversiers et de ses terminaux.

D’autres changements se profilent également à l’horizon, la province cherchant à exploiter l’énergie éolienne pour développer une industrie des énergies renouvelables et diversifier son économie.

Évaluation du potentiel d’automatisation par l’IA générative des compétences et professions du SIPeC

Guide à l’intention des chercheurs et des gouvernements pour reproduire la méthode employée par Oschinski et Walia (2025) avec DSPy.

Survol

L’IRPP a publié en mai l’étude de Matthias Oschinski et Ruhanie Walia intitulée Harnessing Generative AI: Navigating the Transformative Impact on Canada’s Labour Market. Celui-ci se penchait sur le risque d’automatisation des professions canadiennes. Ils suivaient une méthodologie innovante, n se servant de grands modèles de langage (GML) pour remplacer des experts humains afin d’évaluer dans quelle mesure les outils d’IA générative pourraient maîtriser différentes compétences et activités professionnelles.

Je pense que cette technique pourrait être très utile à un large éventail de chercheurs et d’analystes, tant au sein du gouvernement que dans le reste de la société. Il s’avère que la tâche principale, qui consiste à fournir systématiquement à un GML une liste d’éléments afin d’obtenir une réponse structurée (comme une note comprise entre 1 et 5), est étonnamment simple à mettre en œuvre avec les outils modernes.

Bien sûr, la question n’est pas seulement de savoir si nous pouvons utiliser un GML, mais si nous devons le faire. En tant que nouvelle méthodologie utilisant des outils émergents et parfois peu fiables, les résultats doivent être abordés avec prudence. En même temps, la seule façon d’apprendre est d’expérimenter.

À cette fin, j’ai reproduit la première partie de l’étude d’Oschinski et Walia (en produisant des évaluations générées par l’IA pour les compétences et les activités professionnelles) et l’ai publiée afin que d’autres puissent l’utiliser et l’adapter. Vous pouvez y accéder en cliquant sur le lien ci-dessous.

J’espère que ce projet encouragera d’autres chercheurs à expérimenter cette nouvelle approche de l’analyse du marché du travail.

Le code fourni vous servira à :

  • Réaliser vos propres versions de cette expérience, en comparant même différents modèles ou paramètres.
  • Suivre l’évolution de ces évaluations à mesure que de nouveaux outils d’IA apparaissent et que nous comprenons mieux leurs capacités.
  • Adapter le script pour interroger les GML sur un sujet complètement différent, avec votre propre liste de termes et d’expressions.

Remerciement et avertissement

Je remercie Matthias Oschinski et Ruhani Walia d’avoir développé la méthodologie originale, d’avoir autorisé la reproduction de leur étude et d’avoir apporté leurs précieux commentaires sur une version préliminaire du présent guide.

Les opinions exprimées ici, ainsi que les erreurs éventuelles contenues dans le notebook qui l’accompagne, sont les miennes. Ce notebook a été élaboré avec l’aide de Gemini (2.5 Pro Preview), dans le cadre de mon apprentissage du framework DSPy. J’assume l’entière responsabilité de son contenu et de son exactitude.

Travailleurs résilients, communautés résilientes

À l’heure de la transition énergétique et face à la perspective d’une vaste reconfiguration des échanges commerciaux, l’économie mondiale traverse une période tumultueuse qui touche du même coup la place qu’y occupe le Canada.

Les répercussions qui s’ensuivent sont considérables pour l’ensemble des travailleurs canadiens, mais plus encore pour les communautés où les emplois sont fortement concentrés dans les secteurs exposés à des perturbations économiques, y compris les communautés autochtones qui dépendent de l’industrie des ressources.

Souvent situées en région rurale ou éloignée, ces communautés attirent plus difficilement des travailleurs qualifiés et ont un moindre accès à des formations. Entre autres problèmes, de nombreux travailleurs hésitent à suivre à leurs frais une formation sans lien avec des occasions d’emploi.

Les formations parrainées par l’employeur sont partie intégrante de l’écosystème d’éducation et d’apprentissage, mais elles ne renforcent pas nécessairement la résilience de la main-d’œuvre. Différents ordres de gouvernement offrent des programmes qui remédient à certaines lacunes, mais leur ampleur et leur portée limitées en restreignent l’efficacité. Et trop souvent, la planification du développement économique n’est pas coordonnée au développement des compétences locales, ce qui prive d’importantes occasions les entreprises et les travailleurs.

En adoptant une approche du développement des compétences axée sur le lieu, à la fois proactive, coordonnée et adaptée aux défis et possibilités de chaque communauté, le Canada favoriserait la résilience dont il a besoin pour affronter les turbulences mondiales.

Pour préparer les travailleurs des communautés exposées à l’avenir qui les attend, l’Institut de recherche en politiques publiques formule les recommandations suivantes :

  1. Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux devraient offrir des programmes de formation flexibles et adaptés aux défis et possibilités des communautés exposées.
  • Au lieu de limiter les programmes de formation à certains secteurs, compétences ou candidats, les gouvernements devraient offrir un financement flexible qui suscite un éventail d’idées de développement économique innovantes de la part des gouvernements locaux, employeurs, établissements d’enseignement, chambres de commerce, syndicats, centres technologiques et organismes compétents.
  1. Les organismes du Réseau de développement des collectivités du Canada (RDCC) financés par Ottawa devraient jouer à l’échelon local un rôle prépondérant de coordination entre la planification économique et le développement des compétences.
  • Forts d’un mandat élargi et d’un financement supplémentaire, les organismes du RDCC devraient assurer, de concert avec les agences de développement économique régional qui les soutiennent, la coordination et le renforcement des liens entre les acteurs locaux et régionaux qui contribuent au développement économique et au perfectionnement des compétences.
  1. Les gouvernements fédéral, provinciaux, territoriaux, municipaux et autochtones devraient activement faciliter les partenariats pour le développement des compétences entre employeurs, établissements d’enseignement, syndicats et organismes communautaires afin de tirer le maximum d’avantages locaux des grands projets.
  • Plusieurs grands projets sont prévus dans des communautés rurales ou éloignées et leurs environs. Les compétences requises pour les projets devraient être déterminées tôt dans le processus. Tous les niveaux de gouvernement devraient travailler avec les organismes compétents pour assurer la disponibilité et l’accessibilité des formations.

Yellowknife : Miser sur les ressources

Comme les maisons flottantes bercées par les vagues du Grand lac des Esclaves, Yellowknife est une habituée des hauts et des bas.

Après la Seconde Guerre mondiale, la ville s’est maintenue à flot pendant des décennies grâce à deux immenses mines d’or situées dans ses environs. Les mines Giant et Con ont non seulement procuré des centaines d’emplois à des générations de mineurs, elles ont aussi structuré la vie sociale de Yellowknife et trempé son caractère. Elles ont disparu peu après le tournant du millénaire, tout comme les emplois syndiqués et bien payés occupés par une main-d’œuvre locale.

Puis quelqu’un a découvert des diamants. C’est ainsi qu’à environ 300 kilomètres au nord-est de la ville, la mine Ekati a ouvert ses portes en 1998, suivie quelques années plus tard de la mine Diavik et, en 2016, de celle de Gahcho Kué. C’était une autre vague de croissance, mais d’un genre différent. Bon nombre des emplois étaient occupés par des travailleurs navetteurs ou des membres des Premières Nations de la région nouvellement autonome de Tłı̨chǫ. Yellowknife a bénéficié de certaines retombées de cet essor et obtenu une part des emplois, notamment dans le nouveau secteur de la taille des diamants, mais rien de comparable au bon vieux temps des mines d’or.

Une troisième vague s’est profilée après 2004 avec l’ambition de construire un gazoduc dans la vallée du Mackenzie. Ce projet colossal, d’un coût estimé à 16 milliards de dollars, avait suscité un vif engouement dans tous les Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.), mais aurait sans doute principalement bénéficié à Yellowknife et à la communauté d’Inuvik de la région Beaufort-Delta. Ce rêve s’est toutefois heurté à la révolution de la fracturation hydraulique, qui a fait chuter le prix du gaz naturel au-dessous du seuil de rentabilité d’un gazoduc. En 2017, Imperial Oil a définitivement renoncé au projet.

Quant aux mines de diamants, qui ont soutenu la région pendant deux décennies, elles sont en fin de parcours. Celle de Diavik, dont les gisements s’épuisent, fermera ses portes en 2026. Celles d’Ekati et de Gahcho Kué devraient maintenir leurs activités un certain temps, mais l’« âge de diamant » de Yellowknife tire à sa fin.

Deux autres événements ont aussi durement frappé la ville. D’abord la pandémie de COVID-19, qui a grandement fragilisé ses entreprises, y compris celles du florissant secteur du tourisme des aurores boréales à Yellowknife, qui remplissait normalement les hôtels de visiteurs désireux d’admirer les spectaculaires jeux de lumière du ciel nordique. Certains commerces à vocation touristique, comme les galeries d’art, n’en sont toujours pas complètement remis.

Puis à l’été 2023, toute la ville a été évacuée en raison de gigantesques feux de forêt. La nécessité de déplacer dans l’urgence plus de 20 000 personnes (dont tous les patients d’un hôpital) dans une région où les capacités d’accueil et les moyens de transport étaient limités a fait réaliser à bien des résidents le grand isolement de leur vie nordique. Beaucoup ne sont d’ailleurs jamais revenus, et cela se voit : la moitié des locaux des deux centres commerciaux du centre-ville, sur Franklin Avenue, sont vacants.

Yellowknife a donc sérieusement besoin d’une nouvelle vague de croissance, qui pourrait bien provenir des minéraux critiques. Les semi-conducteurs, piles à combustibles, batteries et moteurs électriques – tous essentiels à l’avenir énergétique planétaire – sont fabriqués à partir de minéraux qui abondent dans les T.N.-O. Des 31 minéraux recensés dans la Stratégie canadienne sur les minéraux critiques, 23 se trouvent ici en quantités « significatives » ou dans des gisements « à fort potentiel de développement », selon le gouvernement territorial.

Plusieurs mines en sont à différents stades de développement, mais il reste beaucoup à faire avant leur lancement.

Bref, ce nouveau débouché pourrait soit engendrer une quatrième vague sur laquelle Yellowknife – et d’autres communautés du Nord – pourrait naviguer pendant des générations, soit créer des écueils qui feront sombrer la ville. Les Knifers, comme s’appellent parfois les Yellowknifiens, feront de leur mieux. Tenaces et résilients, ils trouvent toujours le moyen d’aller de l’avant. Comme l’a dit un résident rencontré lors de notre visite : « Les gens ne s’établissent pas ici faute de mieux, ils font un véritable choix de vie. »

Harnacher l’IA générative : composer avec son impact transformateur sur le marché de l’emploi canadien

Cette étude explore l’impact potentiel de l’intelligence artificielle (IA) générative sur la main-d’œuvre canadienne au cours des cinq prochaines années. Grâce à deux approches novatrices — l’utilisation de ChatGPT pour évaluer le risque d’automatisation de l’IA générative dans les professions et l’utilisation de la base de données du Système d’information sur les professions et les compétences (SIPeC) récemment créée — nous analysons comment l’IA générative pourrait transformer les activités professionnelles et les exigences en matière de compétences dans différents secteurs et régions de l’économie canadienne.

Pour ce faire, nous évaluons la capacité technique estimée de l’IA générative à composer avec les diverses compétences et activités professionnelles associées à toutes les professions au Canada. Il est important de noter que cela ne tient pas compte de l’ensemble des considérations qui peuvent entrer en ligne de compte dans la décision d’une entreprise d’automatiser un emploi particulier. L’automatisation de certaines professions peut, par exemple, être limitée par la nécessité d’investissements importants, de nouvelles technologies ou de modifications des lois et réglementations. Toutefois, en se concentrant uniquement sur la faisabilité technique en lien avec l’IA générative, nos estimations peuvent être utilisées pour anticiper un spectre plus large de risques et d’opportunités.

Notre analyse révèle trois tendances significatives qui ont des implications importantes pour l’amélioration de la productivité et le développement de la main-d’œuvre. D’abord, l’impact de l’IA varie considérablement selon les différents types de compétences et d’activités professionnelles, les tâches de bureau et de traitement des données présentant le risque d’automatisation le plus élevé. Les compétences impliquant les interactions interpersonnelles et sociales et l’enseignement sont nettement moins vulnérables.

Ensuite, plutôt que d’éliminer des professions entières, l’IA générative est plus susceptible de transformer la nature des tâches au sein d’une activité professionnelle donnée. C’est ce qu’indiquent nos résultats, qui montrent qu’une liste de professions représentant 50 % de l’emploi total au Canada présente un risque d’automatisation modéré du fait de l’IA générative, ce qui laisse supposer une automatisation partielle plutôt que complète.

Enfin, il existe d’importantes variations entre les industries et les régions, en fonction du type et du nombre de professions présentes. Des secteurs comme le transport et l’entreposage affichent la plus forte proportion de professions à risque (56,4 %), tandis que d’autres, comme les services éducatifs, font preuve d’une plus grande résilience (3,1 %). Ces différences sont plus prononcées dans certaines régions, comme le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest, où les secteurs de la fabrication, de l’exploitation minière et des transports affichent des parts plus élevées d’emplois à risque que dans le reste du pays.

Le risque d’automatisation varie également d’une région à l’autre lorsqu’on examine les types de professions qui sont actuellement en forte demande. En Ontario et au Manitoba, par exemple, les professions en demande présentent un risque moyen d’automatisation lié à l’IA générative plus élevé qu’à l’Île-du-Prince-Édouard et à Terre-Neuve-et-Labrador.

Ces résultats ont d’importantes implications pour les décideurs politiques et les chefs d’entreprise qui cherchent à tirer parti de l’IA générative pour accroître la productivité. Principalement, les variations géographiques et sectorielles suggèrent la nécessité d’approches ciblées pour le développement de la main-d’œuvre et l’adoption de l’IA, et la réalisation des avantages de l’IA générative en termes de productivité nécessitera de relever d’importants défis de mise en œuvre, en particulier pour développer les compétences nécessaires de la main-d’œuvre.

L’IA générative pourrait contribuer à relever les défis du Canada en matière de productivité, mais la capture de ces gains nécessite une approche coordonnée du développement de l’infrastructure et de la préparation de la main-d’œuvre. Nos résultats suggèrent que les initiatives d’amélioration des compétences et de formation devraient donner la priorité au développement de compétences complémentaires — les compétences qui présentent un faible risque d’automatisation mais une valeur élevée dans un milieu de travail qui fait usage de l’IA. Il s’agit notamment des compétences sociales, managériales et de leadership qui, selon notre analyse, sont les moins menacées par l’automatisation due à l’IA générative. Cette étude contribue donc à la compréhension de la manière dont l’IA générative peut être déployée pour stimuler la productivité canadienne tout en soutenant une adaptation plus large de la main-d’œuvre.

Big Innovation in Small Places: Southeast Saskatchewan Demonstrates How Rural Innovators Can Lead Canada’s Economic Transformation

Ce Commentaire IRPP soutient que la voie vers une innovation et une productivité accrue passe par les communautés rurales, dont il est grand temps que les gouvernements fédéral et provinciaux reconnaissent le potentiel. Son auteur, Gordon More, directeur du Southeast Techhub (SETH) d’Estevan en Saskatchewan, y explique comment les régions rurales peuvent devenir des moteurs d’innovation si les gouvernements y soutiennent les modèles de conception locale et s’ils collaborent avec les leaders locaux selon leurs propres termes. L’auteur exhorte les gouvernements à aller au-delà des projets pilotes et à fournir plutôt un soutien prolongé et flexible qui fonctionne en accord avec les connaissances et l’expertise locales.

Kitimat et village de Kitamaat : De grands rêves au pays des Haislas

À la tête du chenal Douglas, sur la côte nord-ouest de la Colombie-Britannique, s’étend le territoire ancestral de la nation Haisla, dont le mode de vie a toujours reposé sur la terre, la mer et la pêche.

L’arrivée des colons européens y avait marqué le début d’une période de maladies, d’oppression et de discrimination dont les Haislas ne sont pas encore complètement remis. Mais, ils ont repris leur destin en main, portés par des rêves plus ambitieux que ce que l’on croyait réalisable.

Englobant la municipalité de Kitimat et le village de Kitamaat de la nation Haisla, la région attire des projets industriels de grande envergure depuis plusieurs décennies grâce à son port en eau profonde qui permet d’accéder aux marchés internationaux.

Elle forme un pôle de développement industriel depuis qu’Alcan y a ouvert une aluminerie et une installation hydroélectrique au début des années 1950. Plus récemment, LNG Canada, mené par un consortium d’entreprises, a construit une installation de traitement et d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) de 40 milliards $ aux portes de la nation Haisla.

Historiquement, les Haislas ont peu profité de cet essor industriel, qui leur a surtout porté préjudice. Les choses ont changé depuis qu’ils ont négocié une part du gaz naturel du gazoduc Coastal GasLink qui alimente le terminal de LNG Canada, puis lancé leur propre projet de GNL. La construction de Cedar LNG, une installation flottante de traitement du GNL majoritairement détenue par les Haislas, devrait s’achever fin 2028, trois ans après le projet de LNG Canada.

À l’heure où le Canada est confronté au bouleversement de ses liens commerciaux avec les États-Unis, la possibilité d’accéder aux marchés asiatiques depuis Kitimat suscite de plus en plus d’intérêt. On a même proposé d’y reprendre l’exportation du pétrole, mais les Haislas et certains résidents ont prévenu qu’ils s’opposeraient à une telle décision.

La nation Haisla a apporté son soutien à l’industrie florissante du GNL parce qu’elle déplace vers l’Asie l’énergie au charbon et favorise ainsi la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). Ailleurs dans la communauté et la province, d’autres soutiennent que les nouveaux projets feront plutôt obstacle à la réalisation des objectifs climatiques.

Quoi qu’il en soit, la réussite de ces grands projets montre qu’on peut accomplir de grandes choses au Canada tout en assurant des avantages durables aux peuples autochtones et en limitant les dommages écologiques. Mais ce fragile équilibre pourrait être ébranlé par une croissance plus importante. Certains craignent en outre que ce regain d’activité industrielle n’accentue la dépendance de Kitimat à l’égard d’une économie en dents de scie.

Le Cap-Breton: Quand une région charbonnière se tourne vers les énergies renouvelables

La sinueuse Cabot Trail, qui déploie ses 300 kilomètres autour du littoral escarpé de la pointe nord de l’île du Cap-Breton, offre des vues imprenables sur de verdoyantes collines, des falaises abruptes et l’immensité de l’océan Atlantique. D’abord appelée Unama’ki par les Micmacs, l’île a connu au fil des décennies de grands bouleversements provoqués par le déclin des industries dont elle dépendait : l’acier, la pêche à la morue et, surtout, le charbon.

Longtemps synonyme d’exploitation charbonnière, la région semble à l’orée d’un autre grand tournant depuis que la Nouvelle-Écosse s’est engagée à éliminer ses centrales au charbon d’ici à 2030 et à produire 80 % de son électricité à partir de sources d’énergie renouvelable.

Le charbon sert encore à produire environ 40 % de l’électricité de la province, y compris dans trois centrales de l’île du Cap-Breton.

Dans le cadre de sa transition énergétique, le gouvernement néo-écossais a annoncé son intention de stimuler le développement d’énergies propres, dont l’éolien en mer. Une évaluation du potentiel de l’éolien extracôtier a permis d’identifier plusieurs zones favorables, dont l’une au large de la côte nord-est du Cap-Breton. S’il se concrétise, ce projet pourrait donner le coup d’envoi à une toute nouvelle industrie dans la région et au développement d’autres carburants à faible teneur en carbone, notamment l’hydrogène vert.

Les communautés des Premières Nations du Cap-Breton, autrefois exclues des grands projets de développement, sont partenaires actionnaires de plusieurs initiatives d’énergie propre et devraient apporter une solide contribution à ce secteur en expansion.

De plus, la population de la région semble augmenter après des décennies de recul, surtout grâce à l’afflux d’étudiants étrangers qui lui offrent une nouvelle vitalité.

Mais les défis sont nombreux. Les projets d’éolien en mer et d’hydrogène vert nécessitent d’importants investissements, et l’on ignore dans quelle mesure ils seront touchés par la décision du président américain Donald Trump de suspendre tout nouveau projet d’éolien extracôtier aux États-Unis.

Malgré son potentiel, le Cap-Breton reste toutefois l’une des régions les plus pauvres du Canada, comme en témoignent ses taux de chômage et de pauvreté infantile supérieurs à la moyenne nationale.

Ses habitants sont aussi conscients que la transition nécessitera un changement de mentalité. Mais la plupart considèrent les énergies renouvelables comme une occasion à saisir plutôt qu’une menace à leur mode de vie.

Mesurer l’exposition de la main-d’œuvre des communautés face aux exportations américaines

Dans le cadre du projet Transformations communautaires de l’IRPP, nous avons beaucoup réfléchi à la manière dont les chocs externes peuvent affecter de manière disproportionnée la main-d’œuvre locale. Même lorsque le choc semble gérable au niveau national, il peut perturber considérablement l’activité économique dans certaines communautés à travers le pays, avec des conséquences sociales et économiques potentiellement durables.

Notre travail s’est largement concentré sur le potentiel de perturbation de la main-d’œuvre lié aux efforts mondiaux et nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre. À l’aide d’une nouvelle méthodologie et d’une carte interactive, nous avons identifié les communautés où une grande partie de la main-d’œuvre est employée dans les secteurs ou les industries les plus susceptibles d’être affectés par la transition énergétique mondiale. Nous publions également une série de profils de communautés et de notes d’information qui contiennent des recommandations à l’intention des gouvernements.

Nous avons focalisé notre analyse au niveau communautaire parce que le risque de perturbation de la main-d’œuvre est le plus élevé dans les zones à forte concentration d’emplois dans certains secteurs précis. Dans ces communautés, ce ne sont pas seulement les travailleurs directement employés par les entreprises touchées qui sont confrontés à des perturbations. Cela peut affecter tout le monde, des fournisseurs locaux aux restaurants.

Avec l’émergence d’une guerre commerciale de plus en plus intense avec notre principal partenaire commercial, nous avons adapté notre méthodologie afin d’examiner le niveau d’exposition des communautés aux perturbations de la main-d’œuvre causées par les tarifs douaniers. Les droits de douane américains pourraient avoir un impact significatif sur les travailleurs des communautés dont une grande partie des emplois se trouve dans des secteurs dépendant des exportations vers les États-Unis.

Alors que l’incertitude plane sur les niveaux tarifaires et les produits auxquels ils pourraient s’appliquer, nos tableaux de bord permettent aux utilisateurs d’identifier les communautés où l’emploi est concentré dans les secteurs ciblés. Les gouvernements peuvent utiliser ces informations pour élaborer des programmes visant à atténuer les effets des droits de douane et à aider les communautés à diversifier leur économie et à réduire leur niveau d’exposition.

L’analyse

Les deux tableaux de bord ci-dessous présentent les résultats de notre analyse. Nous avons utilisé les divisions de recensement comme substitut aux communautés. L’exposition de la main-d’œuvre aux exportations américaines correspond au niveau moyen d’exposition industrielle d’une communauté, pondéré en fonction de la part de l’emploi dans chaque industrie. L’exposition industrielle est égale à la valeur des exportations américaines d’une industrie en tant que part de la production en 2021 des industries exportatrices de biens. Les industries qui n’exportent aucuns biens vers les États-Unis se voient attribuer la valeur 0 dans notre échelle de mesure. Les données sur l’emploi proviennent du recensement de 2021 (tableau 98-10-0592-01) et les données sur l’industrie proviennent des tableaux des ressources et des emplois (tableaux 12-10-0100-01 et 36-10-0488-01).

Pourquoi utiliser des figures interactives ? Le Canada compte 293 divisions de recensement et la plupart d’entre elles emploient au moins un travailleur dans plus de 10 industries exportatrices de biens. Les tableaux de bord sont le moyen le plus simple d’explorer et de transmettre nos conclusions. L’incertitude quant aux produits qui seront touchés et à l’ampleur de l’impact favorise également l’utilisation d’outils plus souples.

Quelques mises en garde

Bon nombre des mises en garde décrites dans notre méthodologie pour mesurer le niveau d’exposition des communautés aux perturbations de la main-d’œuvre s’appliquent également ici. Notre mesure de l’exposition industrielle est basée sur des moyennes nationales, qui ne reflètent pas nécessairement le commerce réel dans les divisions de recensement. Certaines communautés peuvent avoir beaucoup d’emplois dans des industries très exposées au niveau national, mais ces mêmes industries peuvent ne pas être aussi exposées au niveau local.

Les données de recensement ont également leurs limites. Certaines divisions de recensement sont trop vastes et ses communautés trop clairsemées pour constituer de bons indicateurs des communautés, et les chiffres de l’emploi pour certaines industries ne sont pas disponibles sous forme désagrégée (comme la production végétale et animale).

Tableau de bord 1 : Carte de l’exposition de la main-d’œuvre aux exportations américaines par division de recensement

Ce tableau de bord présente une carte des provinces et territoires canadiens par divisions de recensement, colorée en fonction de l’exposition estimée de leur main-d’œuvre aux exportations américaines en 2021. En cliquant sur les noms des provinces ou des territoires à droite, vous filtrerez l’affichage (en maintenant la touche Ctrl enfoncée, vous pourrez en choisir plusieurs). Le diagramme à barres situé à côté indique la part de la main-d’œuvre totale vivant dans les divisions de recensement dans les six niveaux d’exposition.

Le tableau sous la carte répertorie toutes les divisions de recensement de la province ou du territoire sélectionné, classées en fonction de l’exposition de la main-d’œuvre aux exportations américaines. Pour en savoir plus sur une division de recensement, cliquez dessus sur la carte et le tableau s’agrandira pour montrer les quatre principales industries contribuant au niveau d’exposition de la main-d’œuvre de la division de recensement. Vous pouvez afficher le tableau de bord en plein écran en cliquant sur le bouton situé dans le coin inférieur droit, à gauche de « Partager ».

 

Tableau de bord 2. Ventilation de l’exposition de la main-d’œuvre aux exportations américaines par division de recensement

Ce tableau de bord présente les 293 divisions de recensement du Canada à partir du même ensemble de données.

Chaque tuile représente une division de recensement. Sa taille est déterminée par la mesure sélectionnée. Par défaut, l’exposition de la main-d’œuvre aux exportations américaines est affichée, mais les utilisateurs peuvent également choisir de classer les données en fonction du nombre de travailleurs ou de la part de la main-d’œuvre locale.

Les utilisateurs peuvent se concentrer sur des industries ou des groupes d’industries précis en cliquant sur leur nom. Les industries ont été sélectionnées en raison d’une combinaison d’exposition élevée et de grandes concentrations d’emploi dans les divisions de recensement. Les principales industries sont toutes les industries exportatrices de biens pour lesquelles les exportations américaines représentaient plus de 40 % de la production en 2021.

Cliquez sur une division de recensement (tuile) pour en savoir plus. Recherchez une division de recensement sur la carte en utilisant la barre de recherche en bas à droite. Vous pouvez afficher le tableau de bord en plein écran en cliquant sur le bouton situé dans le coin inférieur droit, à gauche de « Partager ».

 

Encadré 1. Trouver votre communauté

Toutes les divisions de recensement sont identifiées par un nombre à quatre chiffres appelé DRIDU. Vous pouvez utiliser l’outil ci-dessous pour trouver le DRIDU de votre division de recensement. Consultez l’outil GéoRecherche de Statistique Canada pour plus d’information.

 

Téléchargez les données qui ont servi à créer ces tableaux de bord.