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Les aînés ont besoin de soins communautaires et non seulement de nouveaux lits en établissement

18 février 2016 Imprimer

Montréal – Pour répondre aux besoins croissants d’une population vieillissante, les gouvernements doivent développer les ressources en soins communautaires et non simplement ajouter des lits dans les établissements de soins de longue durée, soutient une nouvelle étude de l’Institut de recherche en politiques publiques.

S’appuyant sur des études menées en Ontario et à l’étranger, Paul Williams et ses coauteurs ont examiné de prometteuses initiatives mises en œuvre en milieu rural et urbain. Et ils en concluent que de meilleurs services communautaires permettraient aux personnes souffrant d’incapacités persistantes de rester plus longtemps à la maison et de retarder ainsi leur placement en établissement.

En Ontario, les décideurs ont jusqu’ici réagi à la hausse des besoins en soins de longue durée de façon essentiellement politique, en ajoutant des lits dans les établissements. Des lits qui coûtent à la province environ 160 $ par jour alors qu’elle consacre à peine plus de 30 $ au financement de logements avec services de soutien.

« Malheureusement, déplore Paul Williams, cette approche signale clairement qu’on préfère dépenser beaucoup plus pour maintenir les aînés en établissement que pour les aider à vivre à domicile et dans leurs propres collectivités. »

Pour satisfaire pleinement  aux besoins d’une population vieillissante, précise-t-il, les gouvernements devront remplir trois conditions clés : premièrement, créer des « places » au sein d’un continuum de services communautaires, qui comprennent les logements avec services de soutien, les soins auxiliaires, les programmes pour adultes et les soins à domicile ; deuxièmement, créer les conditions propices au développement et à la reproduction à grande échelle de fructueuses initiatives de soins communautaires ; troisièmement, axer le financement des soins sur les besoins des patients et non sur les endroits où les soins sont prodigués.

« Il sera difficile d’adopter un nouveau cadre d’action, conviennent les auteurs, car on ne change pas aisément les lois, réglementations et mécanismes de financement. Mais d’intéressantes expériences indiquent que c’est possible. »

On peut télécharger l’étude Integrating Long-Term Care into a Community-Based Continuum: Shifting from “Beds” to “Places,” de A. Paul Williams, Janet Lum, Frances Morton-Chang, Kerry Kuluski, Allie Peckham, Natalie Warrick et Alvin Ying, sur le site de l’Institut (irpp.org).

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L’Institut de recherche en politiques publiques est un organisme sans but lucratif national, bilingue et indépendant basé à Montréal. Prière de s’abonner à notre infolettre pour recevoir nos mises à jour.

Renseignements :    Shirley Cardenas    tél. : 514-594-6877    scardenas@nullirpp.org

Integrating Long-Term Care into a Community-Based Continuum

Integrating Long-Term Care into a Community-Based Continuum

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CONTACT MÉDIAS

Cléa Desjardins
Directrice des communications
514-245-2139 • cdesjardins@irpp.org