Montréal – La sécurité alimentaire et l’accessibilité financière sont des préoccupations partout au Canada et dans le monde. Une nouvelle étude de l’IRPP montre comment l’adoption d’une stratégie numérique pourrait aider le secteur agricole canadien à réduire la faim, à s’adapter aux changements climatiques, à optimiser l’utilisation des terres et de l’eau et à promouvoir une croissance économique durable dans tout le pays.

Il existe de nouvelles technologies, telles que l’agriculture de précision, la technologie à taux variable, la gestion numérique des exploitations agricoles et la gestion numérique de la santé animale, qui pourraient profiter aux agriculteurs et aux consommateurs. Mais plusieurs obstacles se dressent devant elles.

Dans cette nouvelle étude de l’IRPP, Peter Phillips, professeur émérite de l’Université de la Saskatchewan, appelle les gouvernements canadiens à adopter une stratégie ambitieuse à haut risque et à haut rendement qui permettra de surmonter ces obstacles et d’optimiser l’utilisation de ces technologies prometteuses. Cette stratégie nécessite de l’audace et la collaboration des gouvernements, du secteur privé et des institutions universitaires. M. Phillips fait plusieurs recommandations aux décideurs politiques :

• Développer une stratégie globale en matière de compétences agricoles, qui tire parti d’un changement générationnel imminent pour accélérer les formations et aider les agriculteurs à adopter des technologies numériques.
• Améliorer la cybersécurité du système agroalimentaire en combinant la recherche, la réglementation et la coordination pour remédier aux vulnérabilités.
• Élargir la connectivité rurale à large bande pour garantir que l’accès Internet se développe parallèlement à l’adoption de la technologie.
• Créer une bourse d’échange de données agricoles où les participants échangeraient des informations recueillies dans les exploitations agricoles, donnant aux données une valeur claire que les agriculteurs peuvent vendre et que les fournisseurs de technologie peuvent acheter.
• Soutenir les fournisseurs technologiques locaux, en collaborant avec des pays partageant les mêmes idées sur la réglementation des données et en accélérant l’adoption précoce et rapide de nouvelles innovations.
• S’engager à mettre en place un système de gouvernance des données qui favorise l’innovation.

« Les gouvernements devraient tirer parti des possibilités considérables de croissance économique qui s’offrent aux développeurs de technologies, aux entreprises de télécommunications, aux agriculteurs et aux autres entreprises de la chaîne d’approvisionnement, de la ferme à la table », déclare M. Phillips.

« Le Canada a la possibilité de réussir avec un plan bien pensé et la bonne combinaison d’investissements, de planification, de collaboration et de gouvernance. Le pays peut faire mieux en faisant le bien, en augmentant les retombées économiques de son système agroalimentaire de classe mondiale et en contribuant aux objectifs mondiaux en matière de sécurité alimentaire et de changements climatiques. Il n’y a pas de temps à perdre », conclut l’auteur de cette étude.

Cette publication est la première de la série en trois parties Imagining a Better Digital Future for Canada. Cette série a été rendue possible grâce au soutien de TELUS.

On peut télécharger Can Canada Help Feed the World While Reducing Emissions? Assessing Challenges and Barriers to Digital Opportunities in Agriculture sur le site de l’IRPP (irpp.org/fr/).

Renseignements : Cléa Desjardins — Tél. : 514 245-2139 — cdesjardins@nullirpp.org