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Le programme canadien en matière d’innovation doit aller beaucoup plus loin que de simples incitations à la R-D

9 juin 2016 Imprimer

Montréal – Pour améliorer la désolante performance canadienne en matière d’innovation, il faut aller au-delà de la recherche-développement (R-D) et prendre des mesures pour renforcer et non entraver notre compétitivité, soutient l’auteur d’un nouveau rapport de l’Institut de recherche en politiques publiques (IRPP).

« Notre capacité d’innovation accuse un sérieux retard sur un marché international chaque jour plus concurrentiel, en dépit de généreux crédits d’impôt pour la R-D », affirme Andrei Sulzenko, ancien sous-ministre adjoint principal d’Industrie Canada.

Publié peu après qu’Ottawa a pris l’engagement de faire du Canada un centre d’innovation mondial, son rapport évalue l’effet des politiques issues du Rapport Jenkins de 2011 sur la question, avant de proposer une voie à suivre au nouveau gouvernement libéral.

Malgré de récentes mesures qui vont dans la bonne direction, estime Andrei Sulzenko, notre approche reste timide et ne suffit pas à produire un ensemble de stratégies commerciales axées sur l’innovation. Cela parce que nous traitons les symptômes (c.-à-d. le faible rendement de la R-D) plutôt que les causes du problème. « Devant l’absence de fortes pressions concurrentielles dans plusieurs secteurs clés de notre économie, explique-t-il, nos entreprises se sentent ainsi justifiées de sous-investir dans un éventail d’activités innovantes plus risquées, y compris la R-D. »

Pour créer un climat d’affaires globalement axé sur l’innovation, le nouveau programme canadien devra combiner une série « de carottes et de bâtons » microéconomiques, selon une approche qui comprendrait les principaux éléments suivants :

  • promouvoir la concurrence au sein même du Canada ;
  • privilégier les instruments qui agissent sur la demande (comme des règlements bien conçus et des politiques d’approvisionnement gouvernementales) ;
  • investir dans une main-d’œuvre hautement qualifiée ;
  • accroître la disponibilité de financement pour les entreprises à forte croissance ;
  • renforcer les écosystèmes d’innovation en misant sur des pôles d’activité régionaux et sectoriels.

Il sera d’autant plus important de saisir cette occasion d’établir une approche efficace que les gains de productivité provenant de l’innovation constituent pour le pays la source de croissance la plus durable.

On peut télécharger le rapport Canada’s Innovation Conundrum: Five Years after the Jenkins Report, d’Andrei Sulzenko, sur le site de l’IRPP (irpp.org/fr).

Les médias sont invités au déjeuner-causerie avec l’auteur et les commentateurs John Manley (président et chef de la direction du Conseil canadien des affaires), Ilse Treurnicht (PDG de MaRS Discovery District) et Iain Klugman (PDG de Communitech).

Thème : Le dilemme de l’innovation canadienne cinq après le Rapport Jenkins
Date : le 13 juin 2016, de 11 h 45 à 14 h, la discussion commençant à 12 h 30
Lieu : Rideau Club, 99, rue Bank, Ottawa

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L’Institut de recherche en politiques publiques est un organisme national indépendant, bilingue, sans but lucratif, basé à Montréal. Pour se tenir au courant de ses activités, prière de s’abonner à son infolettre.

Renseignements : Shirley Cardenas    Tél. : 514 594-6877    scardenas@nullirpp.org

Canada’s Innovation Conundrum

Canada’s Innovation Conundrum

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Cléa Desjardins
Directrice des communications
514-245-2139 • cdesjardins@irpp.org