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Hausser l’âge d’admissibilité aux prestations du RRQ/RPC serait avantageux pour la plupart des citoyens mais coûteux pour beaucoup d’entre eux

25 août 2020 Imprimer

Montréal, 25 août 2020 — Étant donné la progression constante de l’espérance de vie et le recul des pensions d’employeur, l’âge auquel les gens choisissent de prendre leur retraite et de toucher leurs prestations des régimes publics joue un rôle clé dans la planification de leurs vieux jours. Une nouvelle étude de l’Institut de recherche en politiques publiques, qui révèle d’importantes différences entre l’âge choisi par les Québécois et les autres Canadiens, conclut qu’il est avantageux pour certains de toucher leur rente le plus tôt possible mais qu’il est généralement préférable de le faire à un âge plus avancé.

Dans cette étude menée sous la direction de Pierre-Carl Michaud, professeur d’économie appliquée à HEC Montréal, des chercheurs ont examiné les intentions individuelles à l’égard du Régime de rentes du Québec (RRQ) et du Régime de pensions du Canada (RPC). Ils ont constaté que plus de la moitié des Québécois touchent leur rente du RRQ dès 60 ans (soit dès l’âge d’admissibilité), par rapport à moins du tiers des autres Canadiens qui font de même pour le RPC.

« Une foule de raisons expliquent que tant de Canadiens choisissent de toucher leur rente le plus tôt possible, observe Pierre-Carl Michaud. Certains le font pour compléter la rente de leur régime d’employeur, d’autres pour subvenir à leurs besoins ou parce que des personnes de référence leur ont conseillé de le faire. Mais dans l’ensemble des provinces, nous n’avons trouvé aucune différence en termes de planification de retraite ou d’intentions des préretraités qui expliquerait pourquoi la prise de rente à 60 ans est nettement plus fréquente pour le RRQ que pour le RPC. »

Autre question soulevée par les risques financiers liés à la longévité : nos décideurs devraient-ils modifier l’âge d’admissibilité aux régimes de pension de l’État ? Pour y répondre, les auteurs ont calculé l’âge optimal du début de la rente en tenant compte de l’espérance de vie, de la fiscalité et des autres prestations pour aînés. Et ils montrent qu’il est avantageux pour de nombreux citoyens de toucher leur rente dès 60 ans, surtout s’ils vivent seuls ou si leurs gains en carrière sont faibles, mais que la plupart des autres gagneraient à attendre quelques années.

Toutefois, ils ne recommandent pas de hausser l’âge d’admissibilité au RRQ/RPC. Ce changement serait controversé et coûteux s’il entraînait l’augmentation des dépenses publiques – affectées à l’aide sociale, notamment – pour compenser le revenu des perdants d’une telle réforme. Ils préconisent plutôt des mesures qui inciteraient un plus grand nombre de Québécois à reporter l’âge du début de leur rente de RRQ, par exemple en améliorant l’information destinée aux préretraités sur les avantages de cette décision ou en étalant mieux la pénalité pour un début anticipé de la pension. L’objectif : aider les futurs retraités à prendre de meilleures décisions financières pour faire face aux défis soulevés par la longévité.


On peut télécharger l’étude Hausser l’âge d’admissibilité aux prestations du Régime de rentes du Québec?, de Pierre-Carl Michaud et al., sur le site de l’Institut (irpp.org), accompagnée d’un résumé détaillé en anglais.

L’Institut de recherche en politiques publiques est un organisme canadien indépendant, bilingue et sans but lucratif, basé à Montréal. Pour vous tenir au courant de ses activités, veuillez vous abonner à sa liste d’envoi.

Renseignements : Cléa Desjardins – Tél. : 514-245-2139 cdesjardins@nullirpp.org

Hausser l’âge d’admissibilité aux prestations du Régime de rentes du Québec ?

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Cléa Desjardins
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514-245-2139 • cdesjardins@irpp.org