menu
Communiqués

Une nouvelle étude de l’IRPP trace une voie vers la réconciliation par le recadrage des relations entre les Autochtones et les provinces

12 juillet 2023 Imprimer

Montréal, 12 juillet 2023 – Les relations entre les peuples autochtones et les allochtones sont souvent réduites aux interactions entre deux groupes : le Canada et les peuples autochtones. Qui plus est, les interactions entre le gouvernement fédéral et les Autochtones sont généralement les plus médiatisées, alors que celles avec les provinces sont pourtant beaucoup plus fréquentes et d’une plus grande ampleur. Afin de résoudre ces problèmes et d’améliorer la voie vers la réconciliation, une nouvelle étude du Centre d’excellence sur la fédération canadienne de l’Institut de recherche en politiques publiques (IRPP) met en lumière l’importance des interactions entre les provinces et les peuples autochtones et appelle à une nouvelle perspective fondée sur la diplomatie.

Dans cette étude, les coauteurs Liam Midzain-Gobin, Caroline Dunton et Robert Tay-Burroughs réimaginent les échanges entre les nations autochtones et les gouvernements provinciaux comme des relations internationales qui devraient être considérées comme diplomatiques en soi. Ce changement de perspective permet de reconnaître que chaque acteur apporte son propre système de gouvernance et sa souveraineté à la table des négociations, en plus de rappeler que la collaboration et l’inclusion sont indispensables à l’obtention de résultats positifs pour les communautés autochtones.

« Notre objectif est d’examiner la profonde disparité de pouvoir entre les gouvernements provinciaux et les nations autochtones au Canada afin d’arriver à la réduire. Pour aller plus loin dans la réconciliation, nous devons reconnaître la riche complexité et la diversité historique des nombreuses nations et des provinces, chacune ayant ses propres systèmes de gouvernance et traditions » explique Liam Midzain-Gobin, auteur principal de l’étude.

Pour démontrer le potentiel de cette approche diplomatique, l’étude se penche sur le Nouveau-Brunswick et la Colombie-Britannique, en mettant en contraste des stratégies de gouvernance qui aboutissent à des résultats très différents dans les relations autochtones-provinciales. Alors que la Colombie-Britannique a fait preuve d’une approche inclusive et a déclaré son désir d’impliquer les peuples autochtones dans la prise de décision, le Nouveau-Brunswick s’est montré réticent à suivre une voie similaire, ce qui a limité la coopération et tendu les relations avec les Premières Nations de la province.

En fin de compte, l’étude appelle toutes les parties concernées à collaborer à l’élaboration de processus de gouvernance qui traitent les nations autochtones comme des partenaires égaux. Des investissements soutenus, une volonté politique et la valorisation de l’autodétermination autochtone sont essentiels pour continuer à progresser.

« En adoptant un point de vue international et des pratiques plus proches de la diplomatie, plutôt que de traiter les Premières Nations comme de simples parties prenantes ou des acteurs internes au sein du Canada, nous pouvons jeter les bases d’un avenir commun ancré dans une gouvernance collaborative qui respecte la souveraineté autochtone. Un investissement soutenu, une volonté politique et le renforcement de l’autodétermination autochtone sont essentiels pour progresser vers la réconciliation », conclut Charles Breton, directeur du Centre d’excellence sur la fédération canadienne de l’IRPP.


On peut télécharger Reimagining Canada as Inter-National: Understanding First Nations-Provincial Relationships sur le site du  Centre (centre.irpp.org/fr/).

Renseignements : Cléa Desjardins — Tél. : 514 245-2139 — cdesjardins@nullirpp.org

CONTACT MÉDIAS

Cléa Desjardins
Directrice des communications
514-245-2139 • cdesjardins@irpp.org