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L’IA générative pourrait modifier les emplois au Canada, pas seulement les remplacer

29 mai 2025 Imprimer

Montréal — Une nouvelle étude de l’IRPP explore l’impact potentiel de l’intelligence artificielle générative sur la main-d’œuvre canadienne au cours des cinq prochaines années. Certaines tâches peuvent être à risque sans qu’un poste en entier soit appelé à disparaître. En fait, avec le bon soutien et de la panification, de nombreux emplois pourraient bénéficier de l’IA.

À l’aide de ChatGPT et de la base de données du Système d’information sur les professions et les compétences du gouvernement fédéral, les auteurs de l’étude, Matthias Oschinski et Ruhani Walia, ont évalué la capacité technique de l’IA générative à effectuer différentes tâches. Leurs conclusions suggèrent que ce n’est pas parce que l’IA peut accomplir une tâche qu’elle va nécessairement remplacer un emploi en entier.

« L’impact de l’IA sur le travail dépend de bien plus que la technologie elle-même. Les entreprises ont également besoin d’infrastructures adaptées, de capitaux, d’autorisations légales et d’une capacité à aller de l’avant au sein de l’organisation. Cela signifie que de nombreux emplois ne sont menacés que si ces autres éléments sont réunis », explique M. Oschinski.

L’étude a identifié trois grandes tendances :

  • Ce sont certaines tâches qui sont à risque, pas des emplois en entier : Les tâches de bureau et de traitement de données présentent le plus grand risque d’automatisation, mais il est peu probable que l’IA se substitue à la totalité de ses emplois. Elle risque plutôt de changer comment le travail est fait.
  • Certaines compétences sont moins menacées : Les emplois qui reposent sur les relations interpersonnelles, comme l’enseignement, les soins ou les postes de direction sont beaucoup moins à risque d’être automatisés et pourraient même bénéficier des outils d’IA.
  • L’impact potentiel varie par région et par industrie : Certaine régions, comme les territoires nordiques et certaines industries, comme le transport et l’entreposage, pourraient connaître des perturbations. D’autres, comme l’éducation, sont plus à l’abri.

Les auteurs invitent les gouvernements et les employeurs à adopter une approche proactive. Pour tirer le meilleur parti de l’IA – et pour protéger les emplois – ils recommandent des investissements ciblés dans l’acquisition de compétences, en particulier pour les capacités que l’IA ne peut pas reproduire, comme la résolution de problèmes, la collaboration et les tâches de direction d’employés. Ils recommandent également aux gouvernements de tenir compte des différences régionales dans les stratégies de main-d’œuvre et d’investir dans les données et l’infrastructure nécessaires pour tirer le meilleur parti de cette technologie en évolution rapide.

« L’IA générative pourrait être un outil puissant pour améliorer la productivité du Canada. Mais elle ne s’implantera pas toute seule. Nous avons besoin d’une action coordonnée pour former la main-d’œuvre adéquate et veiller à ce que les avantages soient partagés », ajoute Mme Walia.

Harnacher l’IA générative : composer avec son impact transformateur sur le marché de l’emploi canadien

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Cléa Desjardins
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