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Le succès des « supergrappes » canadiennes réside dans leur efficacité en tant qu’écosystèmes d’innovation

8 octobre 2020 Imprimer

Montréal — Ottawa lançait il y a déjà deux ans et demi l’Initiative des supergrappes d’innovation, pièce maîtresse du programme fédéral visant à inverser le recul de la performance canadienne en matière d’innovation tout en accélérant l’adoption de technologies transformatrices par les entreprises du pays. Le programme remplira-t-il ses objectifs ? Comment le saurons-nous ?

Les avantages des supergrappes sont potentiellement immenses, estiment les chercheuses Catherine Beaudry et Laurence Solar-Pelletier dans une nouvelle étude de l’Institut de recherche en politiques publiques, mais la clé de leur succès réside dans l’exploitation optimale de leurs forces en tant qu’écosystèmes d’innovation.

Ottawa investira 950 millions de dollars sur cinq ans en appui à cinq supergrappes, dont chacune poursuit une priorité différente : technologies numériques (Colombie-Britannique), industries des protéines (Prairies), fabrication de prochaine génération (Ontario), chaînes d’approvisionnement axées sur l’intelligence artificielle (Québec) et économie océanique (provinces atlantiques).

« Les supergrappes sont une expérimentation spécifiquement canadienne, estiment les chercheuses. Ces mégapartenariats d’entreprises, d’établissements universitaires et d’organismes sans but lucratif nous offrent une chance unique de cerner les facteurs de réussite des écosystèmes d’innovation. Ce qui permettra à toutes les parties, y compris nos décideurs, d’ajuster leurs pratiques en conséquence et de parfaire la mise au point de la réglementation et des politiques d’innovation. »

Mais pour ce faire, préviennent-elles, Ottawa et chaque supergrappe doivent définir des indicateurs de performance plus précis pour mesurer le potentiel et l’impact de ces écosystèmes. Car les indicateurs proposés tendent à privilégier des paramètres trop élémentaires comme le nombre d’entreprises participantes et de nouveaux produits, processus et emplois créés.

S’ils sont simples à comprendre et à quantifier, ces indicateurs font abstraction d’éléments clés pour évaluer les processus d’innovation et leurs résultats, notamment la qualité des liens entre les composantes d’un écosystème, la capacité d’innovation de ses participants, l’ampleur du transfert de connaissances et le rythme d’adoption des nouvelles technologies.

La tâche est toutefois amorcée. Le ministère de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique du Canada a consulté des experts en vue d’établir des paramètres plus pertinents. À mi-chemin des cinq années du programme, les chercheuses exhortent ainsi tous les intéressés à collaborer à la conception et à l’essai de nouveaux indicateurs mieux adaptés à la réalité des écosystèmes.

« Le niveau de coordination et d’information nécessaire à la réussite des supergrappes, ou à leur rapide réorientation stratégique, est aujourd’hui sans précédent. Et la tâche d’en mesurer précisément les résultats revêt une importance tout aussi décisive. »

On peut télécharger l’étude The Superclusters Initiative: An Opportunity to Build Innovation Ecosystems, de Catherine Beaudry et Laurence Solar-Pelletier, sur le site de l’Institut (irpp.org).


L’Institut de recherche en politiques publiques est un organisme canadien indépendant, bilingue et sans but lucratif, basé à Montréal. Pour vous tenir au courant de ses activités, veuillez vous abonner à sa liste d’envoi.

Renseignements : Cléa Desjardins — Tél. : 514-245-2139 — cdesjardins@nullirpp.org

The Superclusters Initiative: An Opportunity to Reinforce Innovation Ecosystems

The Superclusters Initiative: An Opportunity to Reinforce Innovation Ecosystems

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CONTACT MÉDIAS

Cléa Desjardins
Directrice des communications
514-245-2139 • cdesjardins@irpp.org