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Il faudrait intégrer un plafond annuel au Programme des travailleurs étrangers temporaires, indique une évaluation économique

17 octobre 2013 Imprimer

Montréal – Si les récentes modifications apportées au Programme des travailleurs étrangers temporaires constituent un bon point de départ, d’autres changements devront suivre pour empêcher les employeurs canadiens d’y avoir recours de manière excessive. Et tandis qu’on examine ces autres pistes de réforme, il faudrait appliquer un plafond annuel au nombre de travailleurs temporaires qui entrent au Canada, propose une nouvelle publication de l’Institut de recherche en politiques publiques (IRPP).

Car de plus en plus d’entreprises se tournent vers l’étranger pour embaucher du personnel, au détriment, selon certains, des jeunes Canadiens et de Canadiens peu qualifiés. Pas moins de 213 573 travailleurs étrangers temporaires ont ainsi été admis au Canada en 2012, soit un nombre près de deux fois et demie supérieur qu’en 1995. « Cette augmentation est d’autant plus préoccupante qu’elle coïncide avec une période de faiblesse de l’économie canadienne », note l’auteur du texte, Christopher Worswick, de l’Université Carleton.

Il estime tout de même que le Canada tirerait profit d’un programme restreint et rigoureusement surveillé. Mais pour assurer aux Canadiens d’être embauchés en priorité quand il s’agit d’emplois locaux, il suggère de pénaliser les employeurs qui abusent du Programme des travailleurs étrangers temporaires tout en offrant des incitations à ceux qui en observent les règlements.

Il souligne à ce propos que la réorientation du Programme, annoncée plus tôt cette année par Ottawa, va dans la bonne direction. Ses nouvelles règles imposent en effet aux employeurs de plus grandes restrictions et de nouveaux frais d’administration en matière d’accès à cette main-d’œuvre étrangère.

« Il s’agit de changements pertinents », précise Worswick, qui envoient « un signal fort aux entreprises en les incitant à moins dépendre des travailleurs étrangers temporaires et à les remplacer par des Canadiens, dont ils pourraient même assurer la formation ».

Plus généralement, il suggère enfin de mieux veiller aux conditions de travail des travailleurs étrangers temporaires pour éviter d’éventuels abus à l’égard des plus vulnérables. Un domaine où les provinces ont aussi leur part de responsabilité, puisque certaines questions comme la sécurité en milieu de travail et les allégations de discrimination relèvent dans une large mesure des lois et règlements provinciaux.

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On peut télécharger sans frais l’étude Economic Implications of Recent Changes to the Temporary Foreign Worker Program, de Christopher Worswick, sur le site de l’Institut (irpp.org).

Pour de plus amples détails ou pour solliciter une entrevue, veuillez contacter l’IRPP.

Renseignements : Shirley Cardenas | Tél. : 514 594-6877 | scardenas@nullirpp.org

Economic Implications of Recent Changes to the Temporary Foreign Worker Program

Economic Implications of Recent Changes to the Temporary Foreign Worker Program

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CONTACT MÉDIAS

Cléa Desjardins
Directrice des communications
514-245-2139 • cdesjardins@irpp.org