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Au Canada, les quartiers ethniques ne sont pas des ghettos, conclut une étude

19 août 2015 Imprimer

Montréal – Au Canada, les quartiers ethnoculturels ne constituent pas des ghettos, soutient une nouvelle étude de l’IRPP. Alors que le développement rapide d’enclaves dans les plus grandes villes du pays ne cesse de modifier le paysage social canadien, il faudrait donc cesser de croire que ces quartiers sont des sources de problèmes en ce qui a trait à l’intégration des immigrants.

« Au Canada comme en Europe, on voit souvent les enclaves comme des poches de pauvreté dans les grandes villes, des quartiers où vivent des groupes minoritaires économiquement défavorisés et socialement isolés. Mais quand on examine les données sur les villes canadiennes, on constate que la réalité est très différente », affirme l’expert en immigration Daniel Hiebert.

Le chercheur a en effet étudié les enclaves de Montréal, de Toronto et de Vancouver – des quartiers où la population est en très grande partie composée de membres d’un groupe ethnoculturel donné – pour constater que ces quartiers se caractérisent aussi par une « profonde diversité ethnoculturelle ». En outre, on voit apparaître ces enclaves de plus en plus dans les banlieues, où l’on observe des taux moyens – et même élevés, dans certains cas – de scolarité et d’accession à la propriété. « Cela contredit la façon dont on se représente en général ces enclaves, c’est-à-dire comme des quartiers marqués par une grande pauvreté et par l’isolement ethnique », dit-il.

Selon Daniel Hiebert, il faut considérer le développement d’enclaves dans les régions métropolitaines canadiennes comme une opportunité : « Ces quartiers offrent un soutien économique à leurs habitants, et ils favorisent la compréhension interculturelle, particulièrement dans le cas des nouveaux arrivants. »

À la lumière des modifications importantes que subit le tissu urbain canadien, le chercheur invite les administrations municipales à mieux se faire entendre sur les questions qui touchent l’immigration et l’intégration. Il ajoute qu’il faut examiner avec plus d’attention la situation des grandes villes lorsqu’on évalue les effets des politiques nationales dans ces domaines.

« Nous devons abandonner l’opinion préconçue selon laquelle les enclaves sont des obstacles à l’intégration économique et culturelle des immigrants », conclut le chercheur.

L’étude Ethnocultural Minority Enclaves in Montreal, Toronto and Vancouver, de Daniel Hiebert, peut être téléchargée sur le site Web de l’Institut (irpp.org/fr).

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L’Institut de recherche en politiques publiques est un organisme canadien indépendant, bilingue et sans but lucratif, basé à Montréal. Pour être tenu au courant de ses activités, veuillez vous abonner à son infolettre.

Renseignements : Shirley Cardenas, tél. : 514 594-6877, scardenas@nullirpp.org

Ethnocultural Minority Enclaves in Montreal, Toronto and Vancouver

Ethnocultural Minority Enclaves in Montreal, Toronto and Vancouver

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Directrice des communications
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