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Les services de garde subventionnés : une étude examine les facteurs à l’origine de l’exception québécoise

17 avril 2018 Imprimer

Montréal – Dans le cadre du débat sur l’augmentation du financement public nécessaire à un meilleur accès aux services de garde, une nouvelle étude de l’Institut de recherche en politiques publiques examine les facteurs à l’origine de l’exception québécoise dans ce domaine.

Jusqu’à maintenant, la plupart des chercheurs ont tenté de comprendre pourquoi le gouvernement fédéral avait échoué à mettre en œuvre un programme ambitieux de garderies subventionnées par l’État. Peu d’entre eux ont tenté d’expliquer pourquoi les provinces ― à l’exception du Québec ― avaient manifesté si peu d’audace en la matière.

Le programme de services de garde du Québec créé en 1997 par le gouvernement du Parti québécois avait fixé à 5 dollars par jour et par enfant les frais que les parents devaient débourser. Toujours en tête des provinces en 2013-2014, le Québec dépensait alors 4 800 dollars en moyenne par an et par enfant de cinq ans et moins. Au deuxième rang, le Manitoba suivait loin derrière avec 1 648 dollars par enfant, observent les auteurs de l’étude Gabriel Arsenault, Olivier Jacques et Antonia Maioni.

Selon leur analyse critique de la littérature sur le sujet, trois principaux facteurs expliquent que le Québec ait choisi une voie distincte : un gouvernement progressiste qui promeut l’initiative, un système de partis moins polarisé, et un vaste consensus entre les partis politiques et la société civile sur la responsabilité provinciale en matière de garde d’enfants.

Dans les systèmes de partis plus polarisés, les gouvernements de droite ont souvent limité les dépenses et même aboli d’ambitieux programmes créés par des gouvernements progressistes qui les ont précédés, notent les auteurs, comme ce fut le cas en 2001 en Colombie-Britannique.

Ils reconnaissent toutefois que l’évolution du système des partis de certaines provinces et un changement d’attitude à l’égard des services de garde subventionnés pourraient un jour mettre fin à l’exception québécoise.

Gabriel Arsenault est professeur adjoint de science politique à l’Université Moncton. Olivier Jacques est candidat au doctorat au Département de science politique de l’Université McGill. Antonia Maioni est doyenne de la Faculté des arts de l’Université McGill, et professeure au Département de science politique et à l’Institut des politiques sociales et de la santé.

On peut télécharger l’étude Les services de garde subventionnés : l’exception du Québec dans le contexte fédéral, de Gabriel Arsenault, Olivier Jacques et Antonia Maioni, sur le site de l’Institut (irpp.org/fr).


L’Institut de recherche en politiques publiques est un organisme canadien indépendant, bilingue et sans but lucratif, basé à Montréal. Pour vous tenir au courant de ses activités, veuillez vous abonner à son infolettre.

Renseignements :    Shirley Cardenas    tél. : 514 594-6877    scardenas@nullirpp.org

Les services de garde subventionnés : l’exception du Québec dans le contexte fédéral

Les services de garde subventionnés : l’exception du Québec dans le contexte fédéral

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